Idem, j'ai seulement envoyé le relevé de notes et la lettre qui accompagnait le dossier à remplir (qui précisait justement la date d'entrée en scolarité). J'ai cru que le rectorat allait m'embêter mais j'ai eu mon arrêté de détachement en à peine quinze jours.
J'en profite pour faire un petit bilan de mon expérience pour les futurs ex-collègues passant par là. Ce que je vais dire s'appliquera forcément davantage aux profs de maths mais comme on est apparemment nombreux à vouloir se reconvertir
Déjà la première chose c'est qu'il ne faut pas avoir peur de se lancer. Les deux concours sont accessibles (contrôleur et inspecteur) malgré le ratio admis/présent assez effrayant. Pour faire un parallèle avec CAPES/agreg, je dirais qu'il vaut mieux ne préparer que le A et passer le B "à côté". Je reviendrai là-dessus dans la suite.
En ce qui me concerne je me suis inscrit aux deux concours il y a un an, sans trop savoir où j'allais. J'ai pris sur le site du ministère les annales des dernières années pour les deux concours (plus quelque NDS avec corrigés par-ci par-là) et j'ai ressorti mes cours de maths de prépa.
J'ai commencé à travailler les maths au début des vacances d'été, j'ai pris un bon moment pour relire tous mes cours (ce n'était peut-être pas le plus efficace d'ailleurs), avant de faire des sujets de concours. Je repartais de loin et honnêtement devant certains sujets je n'avais pas l'impression de savoir faire grand chose (je n'ai en fait jamais été très bon aux écrits - ni à l'oral !)
Il y a eu ensuite une période durant laquelle je faisais juste des maths par petites touches, en faisant par exemple les exercices imposés aux oraux des CCP (facilement trouvables sur le net).
Je n'ai commencé à réviser la note de synthèse qu'en août. J'ai utilisé une méthodologie trouvée dans un livre (plusieurs sont possibles, il faut trouver celle qui nous convient le mieux), et je me suis d'abord entraîné à faire des plans détaillés avant de rédiger davantage mes développements. C'était peut-être parce qu'il me manquait le stress du concours mais je n'ai jamais fini mes notes en moins de 4h.
Les écrits sont finalement arrivés rapidement, d'autant qu'avec la rentrée scolaire on se retrouve forcément avec pas mal de choses à gérer. J'ai fini la NDS littéralement une minute avant la fin des 4h. Le sujet de cette année m'avait un peu désarçonné puisque j'ai eu l'impression que le dossier ne donnait pas beaucoup de billes pour la NDP (il est tout à fait possible que j'aie loupé des choses lors de mon survol). Du coup j'ai meublé avec quelques connaissances persos, j'avais eu la chance de lire des choses sur ce thème-là dans Alternatives Économiques peu de temps avant. C'est d'ailleurs un magazine dont je conseillerais la lecture pour se faire une petite culture économique et sociale. Par contre, avec le recul, j'ai fait quelque chose de très journaleux, avec un vocabulaire inapproprié pour une NDP. En plus mon plan (pour la NDP toujours) n'avait aucun sens.
Bref, le lendemain c'était l'heure des maths. Objectivement le sujet n'était pas difficile, davantage niveau L1 que L2. Ça ne m'a pas empêché de faire de très grosses erreurs, que j'aurais eu du mal à pardonner à un élève. Le soir je m'en voulais vraiment et je pensais bien être hors course.
J'ai révisé le QCM de contrôleur avec un bouquin typique (du genre "Le QCM B pour les nuls") et en plus j'ai (re)vu quelques trucs sur l'UE, les capitales et les "classiques" en littérature/poésie. Je pense qu'il faut se méfier de cette épreuve : maintenant que la proportion de questions maths/logique est assez faible, il faut assurer un minimum en français/culture générale.
J'ai appris fin novembre que j'étais admissible à inspecteur, peu avant de passer les écrits d'admissibilité de contrôleur. J'ai peu révisé les maths : en fait j'ai surtout relu le programme du concours et ai refait un peu de géométrie dans l'espace. Pour l'épreuve de dossier j'ai utilisé la même méthodologie que la NDS et je me suis entraîné sur les quelques sujets disponibles en ligne.
Les deux écrits m'ont paru longs : j'ai eu l'impression de passer les 3h à écrire sans arrêt pour les maths et je n'ai pas fini avec beaucoup d'avance. Le temps est vite passé aussi pour l'épreuve de dossier, j'ai terminé juste avant la fin.
Comme je le disais avant, réviser pour les écrits du A permet de se faire la main pour ceux du B. Donc mieux vaut ne pas se disperser et se focaliser sur le A pour maximiser ses chances.
Pour réviser l'oral de maths d'inspecteur j'ai repris mes petits exercices types oraux GE (les plus "light" possibles). J'ai travaillé l'oral de motivation sur la durée, en me faisant un fichier texte avec les infos que je voulais connaître pour le jour J. De fait j'ai appris beaucoup de choses qui ne m'ont pas du tout servi mais mieux vaut trop que pas assez (et ça met un peu en confiance). Pour ce qui est de la présentation j'ai fait quelque chose de bateau, qui ne remplissait pas tout à fait les 5 minutes quand je le récitais.
À l'oral j'ai débuté par l'entretien de motivation (cf fil sur les oraux). Rien d'extraordinaire à redire, questions liées au parcours professionnel, MES, un peu discussion sur l'économie. Plusieurs fois je n'ai pas forcément pu trouver des choses intéressantes à répondre mais le jury est resté bienveillant.
En ce qui concerne l'oral de maths (là aussi j'ai dû mettre ce que j'ai eu dans le fil adéquat), les 20 minutes de préparations passent très vite. Je me suis un peu emmêlé les pinceaux et j'ai changé de sujet au bout de quelques minutes (on tire un couplage de sujets, on en traite un au choix, chaque sujet étant composé de deux exercices). Je n'ai pas été bon au tableau. Ce qui m'a peut-être en partie sauvé la mise c'est que j'avais refait les sujets qu'avaient eu les utilisateurs du forum les années passées et le jury m'a posé l'un d'eux "en direct". En tout cas il faut davantage s'entraîner aux calculs "basiques" (matrices, complexes, suites) que revoir la théorie.
Là encore je n'étais pas confiant à l'issue des oraux, je pensais vraiment que les maths allaient me faire plonger (ça aurait été ironique).
Finalement j'ai été admis au A (donc je ne suis pas allé à l'oral du B), et les notes que j'ai eues en maths (16 à l'écrit et 13,5 à l'oral) me laissent penser que le niveau de ceux qui prennent l'option est plutôt faible. D'ailleurs certains sur le forum ont flirté avec le 20 à l'écrit les années précédentes. Il ne faut pas donc pas se décourager, même si vous n'êtes pas des as du changement de variables ou de la trigonalisation.
Autant je ne sais pas si tout le monde est capable d'avoir 20 à l'écrit de maths d'inspecteur (moi pas en tout cas), autant il est réaliste de viser le 18+ à l'écrit de maths de contrôleur. Étant donné le poids plus important de l'écrit au concours de contrôleur, ça assure quasiment d'être lauréat si on limite la casse derrière. Et si on arrive à boucler une NDS en 4h, on est sûrement en mesure de se dépatouiller de l'épreuve de dossier (même s'il faut surveiller sa montre).
Pour conclure, c'était finalement assez motivant de travailler pour autre chose que les cours. Et même si l'admissibilité au A est assez aléatoire ces dernières années (avec une barre à plus de 13 pour le concours 2015 je crois), c'est sûrement faisable en deux ans en bétonnant les maths. Bien sûr le coefficient 7 de la NDS fait qu'on ne peut pas passer à côté lors de sa préparation.
Le plus gros obstacle à la réussite du concours de contrôleur me paraît paradoxalement être le QCM de préadmissibilité (mais là c'est peut-être mon absence de culture générale qui me pousse à penser ça). Une fois arrivé aux écrits, on peut "dérouler" dans une relative quiétude. Si après à l'oral on arrive à mettre en avant sa motivation pour grimper en interne je pense que ça passe (il vaudra mieux aller consulter les sujets relatifs à l'oral de contrôleur quand même).
Bon courage à tous, il faut y croire !